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Le triangle de Karpman

cecilia berton Par Le 25/10/2021

Dans les années 1970, Stephen Karpman a étudié les situations relationnelles difficiles en mettant en évidence dans un triangle,  des jeux de rôles qui en découlent.

Chaque sommet du triangle  définit une personnalité : le bourreau ou persécuteur, la victime et le sauveur ou sauveteur. 

Le bourreau domine parfois de façon agressive, il fait pression et écrase l’autre d’autant plus fort qu’il se posera en victime. Il ne supporte pas la frustration et exprime de la colère. Phrase fétiche : « C’est de ta faute. Tu fais n’importe quoi »

La victime se plaint et se lamente sans pour autant évoquer le problème, elle cherchera auprès de l’autre de l’approbation et du réconfort. Elle n’assume aucune responsabilité et exprime de la honte. Phrase fétiche lorsqu’on lui propose une solution : oui MAIS...

Le sauveur va prendre en pitié la victime et vouloir la sauver souvent malgré elle (infantilisation), il fera ce qu’il estime juste sans prendre en compte l’autre et se sentira valorisé. Il aime se sentir utile et il ressent de la culpabilité. Phrase fétiche : « Laisse moi t’aider, tu n’y arriveras pas. »

Chacun vit dans sa bulle sans prendre en compte la réalité et le drame peut débuter. Nous pouvons passer d’un rôle à l’autre :

Le sauveur va vouloir sauver une victime qui ne veut que se lamenter. Étant donné que rien ne bouge, il va devenir agressif et se transformer en bourreau. La victime peut dominer son bourreau en le culpabilisant et le transformer en victime. Nous entrons dans un cercle vicieux.

Comment en sortir et entretenir des relations constructives ?

Prendre soin de moi en respectant mes limites et apprendre à dire non. Utiliser la communication non violente (CNV) au lieu du tu qui tues. « Je ressens ceci dans telle situation » au lieu de « Tu m’as fait ceci ». Renoncer à vouloir avoir raison à tout prix, les responsabilités sont souvent partagées. Rechercher des faits objectifs au lieu de ruminer sur des malentendus….

La victime va apprendre à restaurer sa dignité et trouver en elle les ressources nécessaire pour créer sa vie en assumant ses responsabilités.

Le bourreau va apprendre à ne plus écraser les autres et gérer ses frustrations en interne pour mieux se construire sans détruire l’autre.

Le sauveteur va accompagner et soutenir l’autre par empathie et non pour nourrir son égo narcissique.